BARBE-BLEUE, ESPOIR DES FEMMES

De Dea Loher.
Mise en scène par Patrick Cailleau.
Création les 9, 10 et 11 octobre 2008 à l’Espace Artisse

Dans le conte moraliste de Charles Perrault, Barbe-Bleue tuait ses épouses parce qu’elles étaient curieuses. Chez Dea Loher, il vend des chaussures pour dames et tue les femmes qui cherchent un amour au-delà de toute mesure.

A la fois rêverie poétique, comédie tragique et quête absurde de l’autre, le texte bouscule la chronologie en privilégiant un flot continu d’émotions contradictoires.
Qui aime qui ? Qui assassine qui ?

Juliette, Anne, Judith, Tania, Eve et Christiane… Elles croisent le chemin de Barbe-Bleue et ne semblent être qu’une devant cet homme rongé de l’intérieur…
Une septième femme, aveugle, semble détenir à elle seule la vision réelle de cette histoire presque irréelle.

Alors, est-ce qu’on doit rire ou est-ce qu’on doit pleurer ?

La mort frise tellement le grotesque… Mais pourtant l’amour, lui, ne triche pas. Ainsi, on assiste désarmés à la chute d’un homme qui devient tueur malgré lui.

Beauté de l’écriture, intemporalité de l’histoire, un chef-d’œuvre qui longtemps accompagne la mémoire de celui qui a eu la chance de le découvrir.

Tragédie qui pousse à rire et comédie qui fait verser des larmes, il est vital de s’abandonner aux mots… et aux silences qui les traversent.

Ici, la mise en scène n’explique rien, elle laisse au spectateur la liberté de se raconter sa propre histoire. Tout au plus, quelques petits détails sont saupoudrés par ci, par là. Une pantoufle de verre, des cailloux blancs, une pomme rouge…

Puis dans un espace qui change en fonction des errances du héros, il y a surtout ces ampoules dénudées, en suspension comme des points de repères imaginaires. Elles s’allument, s’éteignent parfois définitivement au gré d’un hasard capricieux.

Il y a si peu de chemin à parcourir de la féerie à la cruauté.

Comédiens : Nicolas Birot, Mathilde Coutand, Manuela Azevedo
Lumières : Frédéric Rocher

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