Écrit et mise en scène par Patrick Cailleau.
Création les 25 et 26 mai 2002 à l’Entrepôt des Jalles au Haillan.
Reprise les 27, 28, 29 et 30 novembre 2002 au Théâtre du Pont Tournant.
C’est l’ogre, il vit là. Il garde une porte dans un monde où il n’y a plus que des murs. Lorsqu’il attrape quelqu’un qui tente de passer, il l’attache et se nourrit de l’intérieur de son crâne. C’est son rôle, son devoir. Il n’y met aucune passion, aucune cruauté. C’est comme ça. Un jour, il capture une jeune femme. Ému par ses pleurs, il décide de repousser son sacrifice.
À partir de là, quatre autres personnages vont entrer dans l’histoire. Ils sont, tour à tour, épargnés. Privé de la seule nourriture qui l e maintienne en vie, l’ogre tourne autour des jeunes gens. C’est ainsi que va germer l’idée de l’envoyer de l’autre côté pour manger et pour voir. En son absence, les cinq autres élaborent des plans pour fuir. L’ogre revient. Il a trouvé de quoi tenir quelques jours. Il ramène également quelques pages déchirées d’un livre. Le temps passe et l’intérêt pour les bouts de feuilles s’accroît. L’ogre paraît sensible à la lecture. Il se calme dès qu’il entend des bribes de textes…
Dans un univers où le livre est interdit et la lecture cantonnée aux mots » utiles « , l’enjeu de la liberté passe par la curiosité du verbe. Ainsi, grâce à la découverte d’un ouvrage contenant des œuvres de Molière, Beaumarchais et bien d’autres, des prisonniers parviennent à bousculer les sens et les codes d’une société sclérosée
Comédiens : Aurélie Lopez, Juliette Mézergues, Isabelle Peyrot, Laurent Arnaud, Anthony Miossec, Lionel Disez
Scénographie : Bruno de Lavenère
Création lumières : Laurent Queyrut
Régie : Françoise Libier